La date de la fondation de la ville est inconnue, mais d'après les données officielles, la ville est née en 1586, lorsqu'une forteresse a été érigée au bord de la rivière Samara.

La forteresse était censée repousser les attaques des nomades et contrôler la navigation sur la Volga et la Samara. Une ville fortifiée permettait à l'époque de s'emparer de terres fertiles dans la région.

© Sputnik/Yuri Streletc/Le monument au fondateur de Samara, Grigori Zassekine (sculpteur: Karen Sarkissov)

Plusieurs grandes entreprises soviétiques, leurs ouvriers et leurs familles ont été évacués dans cette ville pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le Centre spatial Progress, qui construit les lanceurs, fonctionne jusqu'à présent à Samara. Un lanceur construit à l'usine a mis en orbite le vaisseau spatial Vostok, avec à son bord Youri Gagarine.

Samara est connue non seulement pour ses acquis militaires et spatiaux, mais aussi comme le lieu de naissance ou de résidence de nombreux écrivains. C'est la ville où est né et où a passé une grande partie de sa vie Alexis Tolstoï, et où ont vécu Gavriil Derjavine, Maxime Gorki et Léon Tolstoï.

Un édifice peu typique pour les villes russes se trouve au centre de Samara. L'Église gothique du Sacré-Cœur de Jésus est aussi connue comme une «église polonaise».

Son histoire remonte à 1890, lorsque la population catholique, essentiellement composée de Polonais, a construit une église en bois. Cela a valu à l'église le nom de «polonaise». Au début du XXe siècle, une église en pierre a remplacé celle en bois, mais le bâtiment a perdu son statut de lieu de culte pour de longues décennies après la révolution de 1917. D'abord fermé et dilapidé, le bâtiment a par la suite abrité le Musée ethnographique de Samara.

Au début des années 1990, l'église a été rendue à la communauté catholique et est en activité. C'est actuellement le plus haut bâtiment de la ville.

Fondé au milieu du XIXe siècle, le monastère féminin Notre-Dame-d'Ibérie de Samara est un ensemble architectural qui détermine pour une large part l'aspect de la ville.

1. ©Sputnik/Nikolay Hiznyak/Le monastère féminin Notre-Dame-d'Ibérie à Samara
2. ©Sputnik/Konstantin Chalabov/Le monastère féminin Notre-Dame-d'Ibérie à Samara. A gauche - la chapelle des Martyrs royaux
3. ©Sputnik/Nikolay Hiznyak/Le clocher du monastère féminin Notre-Dame-d'Ibérie à Samara

Samara compte aussi une église luthérienne dédiée à Saint-Georges. Elle a été construite au XIXe siècle sur l'initiative du marchand Egor Annaïev, ayant consacré ses moyens à cette fin.

L'église luthérienne a été le centre spirituel pour les Allemands qui habitaient dans le gouvernement de Samara. Un jardin d'enfants et une école pour les familles allemandes ont été ouverts près de l'église.

©Sputnik/Yuri Streletc/L'église luthérienne Saint-Georges, à Samara

Le «Bunker de Staline» existe à Samara depuis l'époque soviétique. Il a été construit pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque le Soviet suprême de l'URSS et les missions diplomatiques ont été évacuées dans cette ville, tout comme les grandes entreprises soviétiques.

Le bunker abritait la Stavka du Commandant en chef suprême des forces armées de l'URSS, Joseph Staline, aménagée à 37 mètres de profondeur.

Le Bunker est ouvert depuis les années 1990 pour les touristes et les groupes en excursion.

1. ©Sputnik/Aleksey Babushkin/Le bureau de Joseph Staline dans le Bunker secret
2. ©Sputnik/Yuri Streletc/Les couloirs du Bunker de Staline, le plus impressionnant des bunkers déclassifés
3. ©Sputnik/Aleksey Babushkin/La salle des réunions de la Stavka du Commandant en chef suprême Joseph Staline, dans le Bunker secret

L'une des plus anciennes brasseries russes, l'usine de Jigouli, se trouve à Samara. Elle a été construite en 1881 par l'Autrichien Alfred von Vacano au bord de la Volga.

L'usine a beaucoup changé depuis sa fondation. Ainsi, en 1914, après la proclamation de la prohibition de l'alcool en Russie, un entrepôt et une infirmerie y ont été aménagés. On y a fabriqué des grenades, des lits et des biscuits.

Aujourd'hui, l'usine fabrique la bière populaire «Jigoulevskoïe» et des boissons non alcoolisées: des limonades et de l'eau gazeuse.

©Sputnik/Yuri Streletc/La brasserie Jigouli

Samara a également d'autres curiosités. En flânant dans les rues de la ville, on peut y voir des sculptures et des monuments aux personnalités et aux événements ayant réelement existé, ainsi qu'à des personnages de livres et de films.

Dans une rue, l'on y voit le commandant de l'Armée rouge Vassili Tchapaïev mener au combat ses soldats. Dans une autre, un personnage du roman de Jaroslav Hašek: le Brave soldat Chvéïk. Un sculpteur local a reproduit en bronze, sur le quai de Samara, les Bateliers de la Volga du tableau d'lIia Répine.

En flânant dans les rues de Samara, l'on peut rencontrer des personnages de films soviétiques cultes: le camarade Soukhov du film «Le soleil blanc du désert» et Iouri Detotchkine de la comédie «Attention, automobile».

1. ©Sputnik/Igor Ageyenko/La sculpture «Les Bateliers de la Volga» sur le quai de Samara
2. ©Sputnik/Yuri Streletc/Le monument à saint Pierre et à sainte Févronia, Thaumaturges de Mourom
3. ©Sputnik/Nikolay Hiznyak/Le monument au commandant de l'Armée rouge Vassili Tchapaïev (sculpteur: Matveï Manizer) sur la place Tchapaïev à Samara

Il y a à Samara des monuments aux personnages d'œuvres pour enfants. Un Bouratino (le Pinocchio russe) souriant avec sa clé d'or, accueille des invités à l'entrée du Musée-domaine d'Alexis Tolstoï.

Des sculpteurs contemporains de Samara ont eux aussi laissé leur empreinte dans la décoration de la ville. Les touristes s'intéressent à la composition originale «Berceau de l'humanité» sur le quai de la Volga. D'autres se font photographier sur fond d'un chat en bronze étendu sur l'appui d'une fenêtre au-dessus d'un radiateur de chauffage. La sculpture a été inaugurée à l'entrée de la centrale hydroélectrique de Samara à l'occasion du 150e anniversaire de l'invention du radiateur.

Le nouveau stade de football Samara Arena, qui peut accueillir près de 45.000 spectateurs, abritera quatre matchs de groupes, notamment avec la participation de la sélection russe ainsi que pour la huitième de finale et le quart de finale de la Coupe du monde de football 2018.

Le stade est une «pierre précieuse» dont les facettes sont assemblées d'impressionnantes constructions métalliques entremêlées. Le terrain de football, doté d'un système de chauffage, est aménagé à ciel ouvert alors que les tribunes sont couvertes.

Samara Arena est le plus vaste stade construit pour la Coupe du monde 2018. Il dispose d'un nombre maximum de places VIP: plus de 1.200.

En avion: l'aéroport international Kouroumotch se trouve au nord de Samara. Les avions décollent pratiquement vers toutes les régions de Russie et à l'étranger. Le temps de trajet depuis Moscou est de 1h45, et de 2h25 depuis Saint-Pétersbourg.

En train: le bâtiment de la gare ferroviaire de Samara, l'une des plus grandes de Russie, est le plus haut d'Europe: 101 mètres avec l'aiguille. Le train «Jigouli» circule tous les jours entre Moscou et Samara. Le temps de trajet est de 13 heures. Il est également possible d'aller à Samara en train à étage. Le voyage prendra alors 14 heures.

Le voyage en train «Samara», reliant Saint-Pétersbourg à Samara prend près de 24 heures.