Au début de la guerre je pleurais tout le temps, j'avais en permanence l'impression de n'être pas à ma place, qu'il me fallait partir d'urgence de Moscou pour faire quelque chose en Syrie, pour aider mon pays. Maintenant je regarde moins les informations, je lis davantage ce qu'écrivent mes amis, mes connaissances et les blogueurs syriens. Si quelque chose se produit à proximité immédiate de mes proches, je les appelle immédiatement pour savoir si tout va bien.
Mais, malheureusement, avec les années, je suis certainement devenue plus insensible. Évidemment je suis triste, évidemment ça me fait très mal, mais je ne peux rien y faire. Je voudrais vraiment apporter quelque chose pour le rétablissement de la Syrie. Mais il n'y a plus d'hystérie, je me suis résignée au fait que cela arrive chaque jour, et qu'un jour, avec l'aide de Dieu, tout cela se terminera. Voilà ce que signifie l'expression arabe «Inch'Allah».