Parmi les soldats du Corps expéditionnaire russe, il y avait une partie «beaucoup moins importante, mais non négligeable, de soldats russes» qui a continué «le combat aux côtés de la Triple-Entente», affirme M. Arrignon.
Il s'agit de quatre divisions qui ont été rattachées à la Légion marocaine. Ces soldats se sont battus aux côtés des alliés jusqu'à la fin de la Grande Guerre. Dans l'un de ses articles, Sergueï Dybov cite un point de vue selon lequel la Légion russe ne peut pas être considérée comme représentant la Russie, puisqu'elle était financée par le gouvernement français. Dans le même temps, il indique que la tenue des soldats russes se distinguait de celle des Français. Bien qu'il ne leur était pas permis de
porter l'uniforme russe, ils ont été autorisés à porter les bonnets d'astrakan tandis que les officiers pouvaient avoir une patte d'épaule dorée, sauf durant les assauts.
Jean-Pierre Arrignon estime également que ces militaires doivent être considérés comme étant russes. Selon lui, cela est prouvé par le fait que, dans le cimetière de Notre-Dame de Lorette près d'Arras, où sont enterrés 67 soldats russes, ils ont un carré séparé.