C'est là que Cuba s'est embrasée. De l'autre côté de la planète, sans aucune aide de l'Union soviétique, est apparue et a vaincu une véritable révolution, dont les dirigeants sont venus à Moscou pour demander du soutien. Le romantisme révolutionnaire, les résistants-barbudos en uniforme vert inhabituel et avec des bérets, les slogans espagnols résonants – tout cela a redonné une puissante impulsion en confirmant qu'en réalité, l'URSS suivait la bonne voie et que toutes les victimes n'étaient pas vaines: la vague des révolutions socialistes libératrices avait enfin commencé à travers le monde.
Cuba rendait cette aide au centuple – non seulement avec son sucre, mais également avec le sang de ses soldats versé au nom de la solidarité avec les intérêts de Moscou et du communisme mondial. Les Cubains se sont battus au Congo, en Angola et en Éthiopie, La Havane envoyait gratuitement ses spécialistes, conseillers et médecins à travers le monde en aide aux anciennes colonies qui avaient choisi la voie socialiste de développement. Cuba faisait tout ce qu'on lui demandait, et même plus.