«Quand des Européens viennent ici, ce n'est pas pour faire du tourisme mais pour travailler. A l'aéroport ils sont accueillis par des représentants d'une société ou d'une organisation, qui les accompagnent à l'hôtel puis au travail», explique-t-elle.
C'est ainsi que vit Elena également. «La journée je peux me promener seule, je ne me suis jamais sentie mal à l'aise. Sauf au marché, où parfois on me siffle ou on dit des choses offensantes dans mon dos.»
Dans de nombreuses missions humanitaires qui travaillent dans les pays où pèse une menace terroriste, les collaborateurs remplissent ce qu'on appelle une preuve de vie: des réponses aux questions qu'ils sont les seuls à connaître. Si elle est faite prisonnière, en fonction des réponses, le négociateur saura si elle est en vie ou non. Mais Elena affirme n'avoir rien rempli de tel: «Ce n'est pas aussi dangereux ici qu'au Soudan du Sud, par exemple, où cette règle existe pour les collaborateurs des missions humanitaires».